Portrait de bénévole : Xavier Lethève, naturaliste

Publié le 4 octobre 2021 par Coralie Dal

Qui es-tu ?

Je travaille pour le Parc Naturel Régional Baie de Somme. Je suis en charge de la biodiversité et j’en suis très content. J’ai fait des études en agronomie tropicale. Ce que j’aime à travers mon travail, c’est l’approche globale des milieux : développer en préservant et préserver en développant.

A plumes ou à poils ?

A poils, pour les insectes. Avant, je ne revendiquais pas mon côté entomologiste mais dans la réalité, je m’intéresse beaucoup aux papillons de jour et aujourd’hui aux papillons de nuit. J’ai aussi un intérêt pour les chiroptères. J’ai pu, l’hiver, aller dans des cavernes faire des observations.
Concernant les plumes, j’ai commencé sur le tard. Je ne suis pas ornithologue à la base. Je me suis mis à l’ornithologie du fait de ma proximité du littoral et de mon intérêt pour les zones humides. Je me suis mis également aux chants d’oiseaux. J’ai bénéficié d’une formation de Picardie Nature. J’ai ensuite pu poursuivre et progresser avec des amis.
Par ailleurs, je suis comme le gardien de la liste des espèces dans ma commune. Il m’est déjà arrivé d’observer 28 espèces lors d’une même session nocturne.

Quelles sont tes missions bénévoles à Picardie Nature ?

La plus importante selon moi : l’enregistrement de données dans Clicnat. Cela permet l’enrichissement des connaissances. J’aimerais tant qu’il y ait davantage de personnes qui le fassent ! J’essaie de motiver des collègues. Il y a une marche assez conséquente : le pas informatique.
Ma 2e mission est celle de "co-tête" du réseau papillons,
Ensuite je dirais la transmission de mes connaissances par les sorties nature.
Ponctuellement, je participe en tant que sentinelle de la nature. Quand on est amateur, on est attiré par la découverte, la nouveauté, la valeur est personnelle. Quand on devient professionnel, on donne une autre valeur aux espèces découvertes. Par exemple, les punaises et les araignées sont mal connues donc sont vues comme ayant moins de valeur. C’est une approche assez surprenante.

Quelle est ta plus belle observation ?

La plus récente est celle d’une mésange à moustache, c’est un très bel oiseau !

Quel est ton meilleur souvenir à Picardie Nature ?

Je pense qu’au sens strict, les week-end multi-groupe, avec des naturalistes de différents groupes faunistiques mais aussi les soirées et les discussions.
Au sens plus large, les sorties avec mes amis naturalistes Carole et Simon.
De manière générale, l’association m’apporte beaucoup : le réseau, la connaissance de gens épatants, l’entraide dans l’identification, le partage d’une culture commune, les boutades et même des discussions plus personnelles. Pour moi, il s’agit vraiment d’échanger avec des passionnés, de devenir meilleur. Cela à un côté stimulant. De plus, le sentiment de progresser permet d’être valorisé. Découvrir seul une espèce rare est moins enrichissant qu’en groupe.

Décris ton meilleur spot d’observation.

Mon meilleur spot d’observation, c’est le prochain ! Et celui qui n’est pas encore connu, même de moi !

Qu’aimes-tu faire quand tu n’observes pas la nature ?

Il y en a plein ! Je suis cinéphile, j’aime passer du temps avec les amis et la famille.


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