Déchets - Industries

On ne rabote pas la sécurité des riverains SEVESO

Publié le 21 octobre 2010

Alors que jeudi dernier, France Nature Environnement alertait l’opinion sur les conséquences d’un nouvel AZF, le gouvernement, dans le projet de loi de finances, a réduit de 10% le crédit d’impôt ayant pour but de protéger les riverains de sites Seveso. Ce crédit d’impôt avait été voté via Grenelle 2, il y a 3 mois. FNE dénonce à nouveau une situation très dangereuse et appelle à la mobilisation de tous les parlementaires pour que chaque Français ait droit à la sécurité.

Un rendez-vous que la France ne peut plus repousser

Pour Bruno Genty, Président de FNE : « La loi de finances doit répondre positivement à l’après AZF. Les dépenses de l’Etat doivent être inscrites pour co-financer la protection des riverains, dépenses qui doivent être à la hauteur des enjeux souvent vitaux que cette question soulève. L’année 2011 sera la date d’anniversaire des 10 ans d’AZF, le symbole est fort et l’urgence est grande. »

Une situation grave

FNE se bat bec et ongles depuis un an pour promouvoir une solution qui évite aux riverains des sites Seveso d’être livrés à eux-mêmes et se protéger ainsi d’un nouvel AZF. Cette annonce de la réduction du crédit d’impôt finançant les travaux de protection est inquiétante et envoie un mauvais signal.

Pour Marc Sénant, en charge du dossier à FNE : « Le gouvernement fait un pas en arrière face aux efforts qui ont été consentis jusqu’ici et qui semblaient trouver une issue favorable pour les riverains de sites dangereux. Au-delà du sentiment d’injustice que cela crée pour ces populations, le gouvernement augmente le risque que les travaux de protection ne soient jamais réalisés. Les parlementaires français doivent se saisir de cette question, lors de l’examen du Projet de Loi de Finances, sans attendre qu’un nouvel accident industriel ne marque l’actualité ».

Chacun doit prendre ses responsabilités

Au-delà de l’intervention de l’Etat dans la prise en charge des travaux de protection des riverains, FNE demande aussi l’intervention financière des industriels et des collectivités locales pour garantir leur réalisation effective. Cette répartition correspond à un principe de responsabilité face à la situation actuelle. C’est l’unique solution à prendre pour protéger ces populations, souvent défavorisées, face au risque technologique,

FNE rencontre les parlementaires pour défendre ses positions et proposer ses solutions. Le sujet est crucial, il est question ici de la protection de millions de Français.


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